Cher ami…
Dans cette immensité que sont les sentiments, vous aurais-je déjà conté la douceur des songes que j’éprouve à votre égard ? Au détour d’une promenade en vos jardins, lorsque vos doigts ont frôlé ma peau, je suis tombé d’un seul coup sous le charme. Et mon cœur en émoi, c’est toute mon âme que vous avez mis en ivresse. La flamme qui sommeillait profondément en moi, vos baisers auront éveillée, sans que je sache plus en maitriser l’incendie.
Le songe est doux, voyez-vous mon ami. Et s’il suffisait seulement de mentir, pour oublier ces mots qui ne sont pas bons à dire. A en compter toutes ces minutes, tous ces mots d’amour susurrés au creux de l’oreille, lorsque les interdits volent en éclats. Le désir impromptu, la caresse de ce vous qui me sied tant, lorsque les dessous sont tutoiement. Vous avez mis le bonheur en mon âme, lorsque la lune a plongé dans mes nuits.
Maman, que j’aime sa présence à mes cotés… Et s’il suffisait de passer de vie à trépas, lorsque je suis contre vous, mon cœur en émoi, pour épargner ce que nous nous apprêtons à trahir ensemble. S’abandonner sans plus aucun remords aux plaisirs de la chair, ce fruit sucré et succulent dans lequel on nous interdit de croquer. Oublions à jamais les non-dits, osons les beaux mots… L’ode au jour qui s’éveille d’un nuit dans laquelle il est un peu trop noyé.