Coup de foudre

Dalee Ink, ou la philosophie du noir…

Dans son sillage, seulement trois choses… Le talent, l’idée de la spiritualité et le noir.  Il sera présent lors du salon Life expo, du 12 au 14 novembre 2021, au Luxexpo The Box et viendra imposer un style différent, qui bouscule encore parfois de toute son intensité artistique. Dalee Ink, où la façon de raconter l’histoire dans l’infiniment noir, vibrer la lumière dans son opposé le plus impressionnant. Décryptage d’un monde troublant, qui veut baigner dans la lumière.

On a toujours enfermé dans l’idée de l’obscurité beaucoup de choses, dont le mystère et le fantasme. Le noir, d’une intensité absolue, peut régner sur la nuit, comme il peut subjuguer et embellir le monde, malgré toute l’ombre que les non-initiés peuvent lui prêter. Le noir, c’est aussi ce moment où tout peut arriver, sans parfois que l’on s’y attende… Cette toile qui suinte à n’en plus finir. Une philosophie qui a tout d’abord attiré Dalee Ink, un jeune artiste tatoueur de 27 ans, habitant la région de Nancy en France,  par son côté esthétique. A l’époque, il se cherche, essaie, teste, mais rien n’y fait, le noir l’inspire, l’attire, comme un trou noir absorbe tout signe de vie dans sa soif infinie.

Le noir, en matière de tatouage c’est cette nouvelle vague… Qui n’a finalement absolument rien de nouveau, si ce n’est cette « nouveauté » que la tendance à besoin de se prêter pour s’auto-justifier. Pour parler correctement,  il faudra parler du mouvement « Full black » ou « Black out tattoo », l’opération consistant à recouvrir totalement certaines parties du corps d’encre noire. Une pratique inspirée des tatouages ethniques, exprimant à sa façon les messages qu’elle véhicule, en laissant finalement peu de place à la vraie couleur de la peau. L’idée du minimalisme ici opère, tout en laissant l’encre prendre le dessus et noyer presque entièrement la véritable nature. Mais avant la parure, l’idée de corriger, de couvrir, d’effacer et d’oublier des erreurs du passé… Une suite « logique » aussi, répondant aux abus de l’effet de mode, parce qu’on ne peut pas toujours tout recouvrir, un tatouage peut mal vieillir, avoir été mal réalisé ou raconter une partie de notre passé que l’on veut oublier. Une méthode qui peut sembler radicale et « facile », mais qui nécessitera tout de même beaucoup d’heures de travail et une conception artistique qui n’est finalement pas à portée de tout le monde… Sans parler de la douleur qu’elle impose aux âmes qui l’adopteront sur leur peau. Un tatouage ça se mérite !

Au- delà du noir qui recouvre pour redéfinir, d’autres opteront pour son intensité sans avoir rien à cacher ou oublier. Juste l’envie, l’amour d’un minimalisme tellement poussé dans ses extrêmes qu’il rejoint la forme d’art la plus pure… Une toile peut-être blanche dans sa virginité, la plus belle provocation artistique ne serait-elle pas de ne la recouvrir dans son entièreté uniquement de noir ? Pour se fondre en fin de parcours dans une tendance trouvant de plus en plus d’adeptes. Et des adeptes de cette philosophie, vous risquez d’en rencontrer plus d’un, si vous aussi venez visiter le salon Life expo, la nouvelle définition de l’International Tattoo Convention, dans sa dixième édition, organisée par la société The Storm Events au Luxembourg. Dalee Ink, ayant répondu à l’appel avec enthousiasme… Et des deux parties ! Je dois avouer, étant moi-même un fan inconditionnel du mouvement, que lorsque j’ai découvert le travail de l’artiste, j’ai moi-même pris le soin de le contacter et de l’inviter à participer au salon. Un artiste de grand talent, venant montrer aux yeux du monde luxembourgeois que celui du tatouage lui réserve bien encore des surprises !

Le noir jusque dans les veines, l’artiste trouvera sur sa route et parmi la multitude de posts sur Instagram, le travail du talentueux Black Prada, une référence en la matière, pratiquant à Madrid. Les lignes, les formes, les courbes adoptant celle du corps, des muscles de son mouvement, pour presque symbioser et souligner la beauté d’un corps. Un mode d’expression ayant décidé de ne rien laisser au hasard, une autre façon de se rétribuer son corps, avec cette spécificité  de laisser la lumière créer de nouvelles impulsions, donnant naissance à un relief, une profondeur, une histoire n’appartenant plus au temps, ni à la logique, mais juste au noir. Il finira par apprendre, pour épouser ce mouvement et en faire le sien… Sa griffe à lui, qu’il pratique presque au quotidien.

Sans surprise, lorsque je lui pose la question du projet le plus fou qu’il aimerait réaliser, il me répond par le fantasme… Celui d’un corps recouvert dans son intégralité de noir, ou presque. Transformant l’homme en toile humaine, un tableau livré vierge au maître pour le laisser se fondre dans la vibration, au point de ne plus laisser l’ombre d’un cadre. Et c’est à cela qu’on reconnaît les vrais artistes, ceux qui parviennent, en parfaits alchimistes, à donner l’impression au néant qu’il règne en maître, alors qu’il n’existe déjà plus.

Et si la vibration vous attire, vous aussi jusqu’à elle, vous trouverez toutes les informations pour pouvoir contacter l’artiste et peut-être obtenir un rendez-vous avec lui en novembre ? Qui sait…

Scylla…

LIENS :

DALEE INK

Studio privé

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Instagram : @dalee_ink

BLACK PRADA

E-mail : blackpradabookings@gmail.com

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Instagram : @black.prada