Coup de foudre

Dans le bordel des bars le soir…

Clara Luciani veut que ça bouge, veut que ça danse, il faut que ça transpire encore… Que dans le bordel des bars le soir, débraillés dans le noir,  les gens sourient, qu’ils rigolent, qu’ils dansent, se touchent et s’embrassent, comme dans cette vie que nous partagions tous avant le Covid. Raison de plus pour que son nouvel album ne soit qu’une belle ode à cette vie qui nous manque tant !

A l’image des clips illustrant ses deux premiers singles « Le reste » et « respire encore »  issus de « Cœur » le nouvel album de Clara Luciani, sorti en juin dernier, les figurants se meuvent, habillés de couleurs chatoyantes et semblent tous partager cette bonne humeur qui semble s’être évaporée de notre horizon depuis un an et demi. Et pour cause, alors même que le premier confinement pointait le bout de son nez, la chanteuse avait déjà écrit la moitié des chansons composant son nouvel opus. Toutefois, elle n’avait pas encore décidé de donner le ton de celui-ci, se contentant d’écrire les chansons nues, juste en guitare ou piano-voix. « Après, ça peut devenir n’importe quoi ! On peut les accélérer ou les ralentir, les rendre plus théâtrales, plus dramatiques. Il y a eu, par exemple, une trentaine de versions de La Grenade, une était même une salsa ! »

A cet instant, elle se rend compte qu’elle souhaite délaisser la mélancolie qu’elle aime tant lorsqu’elle écoute Françoise Hardy, Nick Drake et Nick Cave, des artistes dont elle s’inspire beaucoup… Elle a plutôt envie d’écouter des chansons qui donnent envie de bouger, de se lever, pour monter sur la table et danser. Elle écoute Abba, The Jackson Five ou Cerrone. Avec son équipe elle se met donc à penser le son, y plaçant des basses qui résonnent fort, des claviers qui insistent et des cordes qui s’allongent… Elle veut que l’instant pétille. Et des violons : « Je rêvais aussi de violons car c’est un élément central du disco. Et puis, je voulais quelque chose de collectif, tel un orchestre. En réaction à la crise sanitaire, j’avais envie d’être très entourée. ».

Elle conçoit son album comme un moment de fête, un peu comme elle s’imagine, tel un joli pied de nez au contexte sanitaire dans lequel nous évoluons, ce que serait sa prochaine tournée. Parsemés d’autres instants, des petits moments de confidence, comme « J’sais pas plaire » une ballade, merveilleux aveu de fragilité, qu’elle interprète uniquement à la guitare, avec sa sœur aux chœurs, souhaitant que l’instant ressemble à une confidence. S’ensuivent 10 autres morceaux, dans le sillage des premiers morceaux odes à la bonne humeur et à la fête.

Si l’album porte le nom de « Cœur » c’est sans doute parce que ce mot se retrouve dans  toutes les chansons qui composent celui-ci… Mais aussi qu’il parle autant de l’amour qu’il en distribue. Car l’amour n’a jamais tué personne et les seuls coups que l’amour pardonne sont les coups de foudre ! Ça s’écoute bien, ça file la pêche et là bonne humeur, ça donne envie de se bouger, se secouer et de sourire… Avouons qu’en ces temps plutôt moroses, ça fait plutôt du bien !

Scylla…
LIENS :

CŒUR

Clara luciani