Emotions cubiques d’Okan…
Le scénario se pose tel celui du film d’un soir, presqu’en blanc et noir… L’histoire d’un artiste, qui sous les toits de Paris, dessine, esquisse après esquisse et pose l’émotion sur la toile. Sous la lumière du crépuscule qui tombe et dépose son long manteau de mélancolie sur nos vies, l’artiste à l’âme vagabonde improvise un message qu’il glisse sous les coups de pinceau pour l’y enfermer. Ce pourrait-être une valse, ou l’écho de Picasso, mais sans aucun hasard, il s’agit d’un artiste qui rêve, s’abandonne à l’émotion, tout seul dans la nuit… Les émotions cubiques d’Okan Akgöl !
J’écris Paris, parce que l’image se prête au jeu… Mais ce pourrait-être Milan, Rome, Babaeski sa ville natale de Turquie ou une autre ville d’Allemagne, où ses pinceaux et démographes sont posés pour le moment. Finalement, peu importe l’endroit, seuls l’âme et ses émois comptent. Et lorsqu’on parle d’émotions, le moins que l’on puisse en dire est que l’œuvre d’Okan Akgöl n’en manque pas… Souvent, lorsque je visite une expo ou un musée, je me perds et me sied à disparaître l’espace de quelques minutes, parfois des heures à contempler le travail d’un peintre, imaginant le scénario, l’histoire, les messages gravés dans le temps, à jamais impermanents. Mon âme vagabonde et se fond dans l’horizon… Lorsque j’ai découvert le travail d’Okan, l’histoire fut écrite de la même encre. J’étais à la recherche de tatoueurs au style unique, des hommes et des femmes à la griffe leur étant tellement propre, que peu importe l’endroit ou l’idée du temps, il suffit de voir les traits de l’œuvre tatouée, pour savoir d’un simple regard qui l’a signée.

C’est à cet instant que le temps s’arrête pour moi… J’observe, j’analyse, je scrute, je tente de deviner et j’interprète. A cet instant, chaque ligne, chaque ombre, chaque trait semble placé subtilement, telle une pièce de puzzle déposée par l’artiste, pour nous amener impuissant, nous propulser dans un labyrinthe de possibilités infinies. Parce que c’est cela aussi le travail d’un artiste : Accepter de se déposséder de son art, pour permettre à l’autre d’y retrouver un morceau de son âme, de son histoire. Ce qui est magique avec le travail d’Okan, c’est que rien ne laisse indifférent. Tout son travail, chaque dessin, chaque tatouage semble raconter quelque chose et nous propulser dans l’idée d’une réalité alternative. L’artiste le sait et il en joue, répondant peu à mes questions… M’apportant des réponses courtes, laissant sa place au mystère et à la discrétion qui lui est significative.


Et puis l’émotion… Si lorsqu’on regarde une photographie, celle d’un véritable artiste, on peut constater que le modèle, selon les traits du visage, l’expression d’un regard, la pose d’un corps laisse dégager une émotion pour nous permettre de nous en imprégner. Le travail de l’artiste tatoueur est identique, chaque dessin semble nous parler et souvent avec une mélancolie assez forte… le propre de beaucoup d’artistes. Un sentiment dans lequel je me reconnaît profondément. Ce qui explique sans doute mon intérêt pour son travail. Tantôt plongé dans le regret d’un hibou, ou dans le néant infini d’une âme torturée, en passant par l’innocence d’une âme abstraite, Okan semble enfermer l’émoi dans chacune de ses œuvres, tel un maître du genre. Lorsque j’aborde avec lui l’idée des émotions enfermées dans ses œuvres, il me répond que le dessin est pour lui une sorte de méditation. Que lorsqu’il commence à travailler sur un projet, il ne sait pas vraiment quel chemin il va emprunter, s’abonnant au monde du dedans qui le guidera à sa destination.
Et puis, dans le presqu’infini de l’idée d’une nuit, il y a cette ressemblance dans le travail, cette inspiration qu’il va puiser chez Picasso et ses formes cubiques… Nous donnant presque pour impression que l’idée de la réincarnation n’est pas due au hasard. Il exprime la matière, la beauté de la couleur dans le tragique du noir. Une déchirure du corps pour laisser s’exprimer l’âme… Des formes géometrisant les courbes de la vie, dont il vous parle pendant des heures. Des heures où à mon tour je pourrais vous parler de ce que son travail éveille en moi. Mais n’est-il pas mieux de vous laisser vous aussi vagabonder au gré des ondes de vos vies.

Okan Akgöl nous fera l’immense honneur d’être présent lors de la deuxième édition de la Graphic Tattoo Convention, qui se déroulera dans quelques jours au Casino 2000. Si vous aussi vous êtes fans de la griffe de l’artiste, c’est le moment d’en profiter pour l’autoriser à graver votre peau de son émotion, sublimant la vôtre.
Scylla…
LIENS :
OKAN AKGÖL
Pechschwarz Tattoo
10965 Berlin
GRAPHIC TATTOO CONVENTION
by The Storm Events
Les 02 & 03 mars 2019
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