A l’énoncé du nom de cette plante aux mille bienfaits, nombreux sont ceux qui penseront d’abord aux piqûres, aux démangeaisons et autres gonflements, ainsi qu’à l’odeur de vinaigre blanc dégagée par celle-ci. Qu’à cela ne tienne, laissons les mauvais souvenirs de notre enfance derrière nous et avançons vers le savoir et le bien-être… Car l’ortie se déguste pour profiter de ses nombreux bienfaits.

Loin des verts pâturages où la plante se sied à se développer, on a tendance à la considérer comme une mauvaise herbe, négligeant sans nulle doute l’une des plantes les plus intéressantes qui soit, tant dans le cadre de l’alimentation que dans un cadre plus médical, l’ortie possédant de nombreuses vertus. Histoire d’en savoir un peu plus, c’est au moment de l’Antiquité qu’il faudra remonter, où elle était vénérée, puisque c’est là qu’elle a acquis sa renommée dûe à son exceptionnelle résistance face aux intempéries et animaux sauvages en tous genres. Vivace et sauvage, la demoiselle prolifère dans les endroits délaissés des pas de l’homme : les fossés, clairières, ruines et autres lieux sains. A l’époque, les grecs et les romains en raffolaient, en faisant une plante des plus convoitées… Galien, médecin grec du premier siècle après Jésus-Christ, la citait même comme un puissant aphrodisiaque. Dans les légions romaines, les soldats se fouettaient avec pour stimuler la circulation et se réchauffer (le marquis de Sade a su en tirer l’inspiration…). 

Côté cuisine, si vous êtes à la recherche d’un secret original relevant vos plats et étonnant vos invités par une recette atypique à souhait, cet article ne vous fera pas défaut, car l’ortie se transforme selon vos besoins et envies. Ainsi, on la retrouvera en soupe, en pesto ou encore en remplacement d’accompagnement comme les épinards, ou bettes, par exemple. Il vous est aussi loisible de la décliner en salade, en soufflé ou en quiche. Ceci dit, attention, vous devez vous en douter, l’ortie ne se mangeant pas crue, il faudra d’abord la cuisiner.

A l’instar du vieil adage irlandais nous contant que « En mai, trois bons repas d’orties écartent toutes les maladies », si l’ortie est une plante aussi privilégiée, c’est qu’à ses atouts culinaires s’ajoutent bien des vertus médicinales. L’ortie dispose d’autant de saveurs que de vertus. Sous son duvet doux et piquant à la fois, la plante urticante camoufle en fait vitamines et minéraux. Parmi ceux-ci, on retrouve de nombreuses protéines végétales, de la vitamine C, de la pro-vitamine A, du calcium, du fer, du potassium et des antioxydants, très prisés. Très riche en acides aminés, elle aide au bon fonctionnement des reins, rétablit une parfaite harmonie intestinale et favorise l’élimination des toxines afin d’éviter les inflammations et douleurs d’estomac. Et ce n’est pas fini ! Elle permet aussi de préserver les cellules du vieillissement, de lutter contre l’anémie (carence en fer) et de pallier vos petites baisses de régime grâce à ses propriétés immuno-stimulantes. Ainsi, l’ortie, puissant dépuratif et diurétique, se prend aussi en tisane (très recommandée contre la fatigue), en bain de pied, en teinture lorsqu’elle est réduite en poudre ou encore en guise de shampoing. Alors enfilez vos bottes et vos gants, la nature a beaucoup à vous offrir. 

Et pour celles et ceux qui n’auraient pas trop envie de s’aventurer vers cette expérience non sans dangers, à l’image de nos vieux souvenirs, vous pouvez toujours en passer commande chez Les paniers de Sandrine, qui, à cette saison, regorge de ces plantes aux mille vertus. 

Scylla…