Le problème lorsqu’on veut réaliser une critique de film ou de série réside bien entendu dans le fait de ne surtout pas spoiler… Sous peine de vous faire insulter par vos lecteurs. Il va falloir donc être très prudent avec cet article parlant de « Innocent » la nouvelle série diffusée depuis quelques jours sur Netflix.

J’avoue avoir l’esprit assez tordu… Encore plus en période d’écriture ! Du coup, je m’affale dans mon canapé et me plonge dans un film ou une série bien prise de tête, un peu comme quand on entre dans un labyrinthe d’où il est vraiment très compliqué de sortir. Innocent est l’intrigue même par définition, une complexité tellement sournoise que le fait même de rater quelques minutes d’un épisode de la série pourrait avoir des répercussions dangereuses sur votre sens de la logique, au risque de perdre complètement le fil de l’histoire. Un scénario tellement bien injuste que l’intrigue finale ne viendra se dénouer que lorsque la juxtaposition agile de petits détails viendra tout éclaircir…

Innocent trace l’histoire autour d’un personnage principal, un beau gosse répondant au nom de Matéo Vidal… Un mec comme tous les autres, qui aime faire la fête mais que celle-ci enverra tout de même faire un petit passage par la case prison. Une fois les dés de la vie relancés, celui-ci tentera de reconstruire sa vie sagement, faite d’une belle maison, une belle voiture,, d’une jolie femme, bien que totalement insipide lors de ses premières apparitions, rencontrée au détour d’un hasard sortant tout droit d’un conte de fée. Il ne lui manquera plus finalement que le rejeton et la niche du chien au fond du jardin pour que l’histoire se termine bien. Jusqu’au jour où des messages assez étranges vont lui parvenir sur son portable, envoyés par le numéro de sa femme… Pour ne pas s’aventurer dans le spoile, c’est là le minimum que je puisse écrire à propos de cette histoire bien solide, écrite par Harlan Coben. Après… Encore faut-il savoir bien l’habiller pour la rendre sexy et inviter le spectateur à ne pas décrocher !

C’est à ce moment qu’intervient Oriol Paulo, cet artiste réalisateur talentueux qui compte à son historique des films tels que « Témoin invisible » ou « Mirage », d’autres scénarios où l’attention absolue reste de mise. De son grand talent, celui-ci parvient à encastrer habilement et avec soin chaque détail, chaque personnage, chaque scène, chaque mot, qui viendront trouver leur place dans un véritable enchevêtrement et une belle mécanique qui une fois terminées d’être assemblées viendront créer une grande fresque millimétrique. Le rythme de la série, dont le son de son engrenage parsème l’ensemble du conte, remet chaque pièce du puzzle bien à sa place, jusqu’à la toute dernière seconde, chacun des épisodes présentant un des personnages -clé et son histoire.

Avec brio, la série contera l’histoire de personnages complexes et énigmatiques à souhait… Rôles joués à la perfection, donnant tout son relief à la série, grâce à un casting 5 étoiles. L’intrigue vous prendra à la gorge pour ne plus vous lâcher qu’au moment où un dernier souffle vous forcera à lâcher un « wow » d’une intensité frénétique, ne vous attendant pas à cela. Si vous aimez les thriller bien ficelés, ne pas vous pencher sur celui-ci serait presque criminel !

A votre avis, combien de coups du sorts arrivent dans une seule vie ?

Scylla…