Coup de foudre

La volonté et le talent d’un Saiyan…

Si beaucoup d’énigmes sont encore gardées secrètes dans l’annonce de ce que sera le salon Life expo, histoire de vous tenir en haleine, on sait déjà qu’un bon nombre d’artistes tatoueurs de grand talent ont répondu à l’appel. Alors que certains d’entre eux excellent dans l’art du réalisme, d’autres auront choisi une voie toute autre… Celle qui nous ramène à notre enfance, notre adolescence, tout en talent et en couleur, l’art subjugue alors le souvenir, sa mélancolique et sa symbolique. Il était une fois l’histoire d’un conteur qui ne contait plus qu’en gravant la peau…

Repenser un salon comme l’Int. Tattoo Convention, pour en faire un nouveau concept répondant au nom de Life expo ne se fait pas sans tenir compte de ce qui a su faire les lettres de noblesse de l’événement : les artistes de grands talents. Et lorsqu’il est question de sélectionner l’élite présente, c’est bien entendu avec l’or qui découle de leurs mains, mais aussi le délire qui dérive de leurs âmes que mon équipe décide de composer. Et du délire, il est en question lorsque l’on passe la porte du studio « La main moite »… Loin du monde du tatouage qui se prend la tête, oubliant au passage que nous ne sauvons aucune vie, les deux lascars de ce studio vont et viennent, toujours à l’affût d’une connerie à faire, à dire ou à provoquer. Une ambiance correspondant parfaitement à cet univers dont Oshink s’inspire pour créer son art… 

Loin de les faire, Oshink, de son vrai nom Olivier, a déjà trente ans… Son look d’ado est sans doute dû au temps qu’il n’a pas vu passer et à cette éternelle jeunesse que la passion lui confère. « Je dirais de moi que je suis extraverti, que j’aime faire le guignol, je suis un peu con. Cela fait de moi qui je suis, mais pour autant je peux être très mal, timide et mal à l’aise… Je pense être assez contradictoire ». Lorsque je lui ai proposé cet article, il m’a directement répondu un grand « oui »… Au moment de passer à l’acte, l’artiste faisait moins « le malin » comme il dirait. Mais qu’est-ce que ça lui va bien ! Lorsque vient le « Comment es-tu devenu tatoueur ? », il me répond qu’il hésite entre l’idée du hasard, de la prise de conscience ou encore l’illumination. A l’époque, c’est alors qu’il était étudiant qu’il se découvre un intérêt pour la chose « J’étais en pleine période Emo, j’étais dans un groupe de musique et j’avais même la mèche qui va avec le style ». En pleine interrogation quant à son avenir, dans le monde artistique qu’il étudie, il ne sait à quel saint se vouer… Un besoin d’expression, faire plaisir aux autres, leur en envoyer plein la vue, autant d’envies qui l’attiraient sans trop savoir que faire… Puis fut le temps de l’évidence, lorsqu’il se rend compte que c’est là, depuis des années mais qu’il ne l’avait pas vu. 

Né dans les années 90, les années « Club Dorothée », il est évidemment bercé dans la vague accompagnant l’arrivée du manga en Europe « Dragon ball, Olive et Tom, Les tortues Ninja… », autant d’images qui l’accompagnent dans son développement et de personnes auxquelles il vient à s’identifier, comme tout jeune qui se respecte « J’ai toujours vu dans ma vie l’idée d’un dépassement de soi, de la loyauté, à l’instar de Végéta et Goku… » deux des personnages principaux du devenu très célèbre dessin animé. Il évoque aussi cette influence amenée par ses parents qui ont choisi les prénoms « Olivier » et « Tom » pour nommer leurs deux fils, eux-mêmes inspirés par la vague. Au moment de choisir une direction dans son devenu art,  c’est évidemment cette passion qu’il connaissait déjà alors qu’il reproduisait ses mangas préférés sur les bancs d’école. 

Un des secrets que l’on peut prêter à son succès, c’est cette évolution qui semble l’avoir accompagné durant ses quelques années qu’il a aujourd’hui au compteur… « En toute humilité, je dirais qu’il est important d’apprendre à se faire confiance ». Pour parler technique, il avoue avoir cette chance  d’apprendre rapidement, intuitivement, en regardant d’autres artistes travailler, ce qu’il a fait durant ses années d’apprentissage.S’il maitrise si bien aujourd’hui le travail de la couleur, c’est aussi parce que le noir et gris, à l’époque, ne lui parlaient absolument pas, allant jusqu’à le rendre très mal à l’aise. Là où certains apprendront sur une base chromatique relativement épurée, Oshink, lui, fonce et se noie dans la complexité, parcours en parfaite adéquation avec son sens de la complexité. « Ma progression s’est faite à chaque fois que j’ai eu la chance d’une rencontre avec un autre artiste dont j’admirais le travail. A chaque fois que je les ai regardés travailler, j’ai discuté, j’ai posé des questions. Des artistes généreux qui avaient cette générosité  de parler de tout ce qui leur passait par le poignet ». 

Sa philosophie ? Ne pas se prendre au sérieux ! « Je vais être sérieux lorsqu’on nous demande d’être sérieux et ça suffit. Je n’ai pas envie de l’être toute ma vie, ça demande beaucoup trop d’énergie… Je préfère de loin être con et rire aux éclats. Je crois que c’est quelque chose qui est plus moi, être débile et con, faire le clown me définit mieux. Pour revenir sur l’idée des mangas, Goku est un peu con comme un manche à balai. Les seules choses qu’il sait faire c’est se battre, progresser et protéger l’autre. Je le vois peut-être un peu comme cela ». C’est cela aussi qui fait que ce choix  de l’inviter à venir jouer un rôle dans cet événement qui nous tenait tant à cœur. Nous entourer d’artistes talentueux, mais qui ne se prennent pas pour les princesses colériques et capricieuses du tatouage… Avouons que passer un week-end avec ceux-là est loin d’être une aventure inintéressante. Au contraire, à coup sûr, on sait que Oshink et sa bande viendront mettre l’ambiance et partager leur bonne humeur. 

Le talent ne se mesure pas en années… Lorsqu’on sait que l’artiste ne tatoue finalement que depuis 5 ans, on se dit qu’il doit sans doute s’agir là d’années issues d’une dimension parallèle faites de 3.650 jours. Il ne s’explique sans doute pas non plus, si ce n’est par la volonté d’apprendre, l’acharnement lorsqu’il s’agit du travail et de l’intention qui crée l’univers comme nous faisons en sorte qu’il soit. En effet, beaucoup de parallèles avec l’univers qui sied tant à l’artiste que vous retrouverez lors du salon Life expo, ces 12, 13 et 14 novembre au Luxexpo The Box. Envie d’en profiter pour le rencontrer ? Échanger avec lui ou, encore mieux, profiter de sa venue pour vous faire tatouer ? Toutes les informations pour pouvoir le contacter se trouvent en bas de page. Pour ma part, j’avoue avoir impatience de le rencontrer.

Scylla…
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OSHINK

La main moite Tattoo Shop

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57800 Freyming

France

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LIFE EXPO – Tattoo & Lifestyle

12, 13, 14 novembre 2021

Luxexpo The Box Hall 07 – Entrée Sud (Face Auchan)

5 rue Carlo Hemmer

1734 Luxembourg – Kirchberg Grand-Duché de Luxembourg

Website : www.inttattooconvention.thestorm.lu

HORAIRES

Vendredi : 17h – 22h

Vendredi After-Life : 21h – 01h

Samedi : 11h – 22h

Dimanche : 11h – 19h

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