De son mystère, vous ne percerez que ce charisme qui lui sied si bien, et son chien à qui il prête momentanément une corne et des ailes, le temps d’illustrer son logo au caractère atypique. De son talent, vous pourrez apercevoir une petite partie à l’occasion de la première édition du Street-market 2020, puisque celui-ci aura répondu présent à l’invitation de représenter The Storm Events sur son stand.

Nicolas Yede, artiste tatoueur français autodidacte exerce son art depuis maintenant trois ans depuis son studio « L’atelier Y ». De son parcours, il évoquera ses études dans le design de produit. Ensuite, il vous parlera de la peinture, art auquel il s’adonne depuis des lunes… Art qui lui aura donné au final l’envie de tester, histoire de s’amuser, les différentes techniques du tatouage, depuis le petit atelier qu’il avait installé dans son intérieur. Après avoir d’abord vite abandonné la chose, l’envie de s’y remettre s’était imposée à celui qui, au départ, n’était pas du tout intéressé par ce mouvement, n’étant pas issu et n’ayant aucun rapport avec cette culture. Après avoir exercé sur ses amis, il se constituera une petite clientèle, dans l’ombre, pour ensuite régulariser sa situation.

Dès le départ, ce qui lui plaît dans le monde du tatouage, c’est le fait de pouvoir graver une histoire sur la peau des gens… Telle une peinture de guerre, traduisant les combats passés, qu’arborent les fiers guerriers. Les gens se baladant avec des toiles vivantes, qu’on leur a posées telles une nouvelle peau. A travers les techniques, en perpétuelle évolution, il trouve un challenge venant donner écho au comble de l’ennui. Il réalise des œuvres de type réalistique ou ornementale, au bon vouloir de ses humeurs et des envies de ses clients. Deux mouvements opposés, pouvant devenir complémentaires pour donner vie à de belles compositions aussi uniques qu’atypiques. A évoquer son rapport avec sa clientèle, l’artiste ne se voit pas comme une main donnant vie aux envies du client, mais tel un réel artiste, tel les plus grands peintres, chez qui ses clients viendront acheter une œuvre, comme on va acheter une toile pour décorer son salon. «  C’est finalement une partie de mon âme que j’offre  du haut de mon caractère très bizarre à la clientèle qui peut me comprendre », conclu l’artiste.

De son art, une fois les dermographes posés, vous verrez une toute autre facette… Cette relation si fusionnelle qu’il entretient avec son chien «  Sombre ». Cette histoire si atypique que les lie à tel point qu’il choisira d’illustrer un portrait de son chien, lorsqu’il lui faut se composer un logo. Manque d’inspiration ou inspiration extrême, le hasard n’existant pas, il choisira de le représenter une corne de licorne sur le haut de la tête et deux ailes dans le dos. « Le nom de ce chien est un véritable paradoxe, car il rayonne et attire les gens », conclut l’artiste, un sourire aux lèvres évoquant une multitude d’histoires qu’il pourrait nous conter pour illustrer cette belle relation que ces deux- là entretiennent. Enfin, l’homme, lui ne se projete pas dans le temps « Il faut savoir ne pas s’accrocher au temps » et ne se projette pas dans l’avenir, aujourd’hui il vit de son art… Demain reste un autre jour !

Retrouvez Nicolas Yede tout le week-end sur le Street-Market 2020 et en septembre lors de la Luxembourg International Tattoo Convention.

Scylla…