Le nouveau comportement du management…
Alors même qu’un nouveau poste est en train de se créer au sein de l’équipe de The Storm Events et donc par conséquent que la recherche de candidats va bientôt s’effectuer, je me rends compte que les « conditions de travail » sont considérablement en train de changer, voir d’évoluer. De plus en plus de sociétés adoptent le concept de management « à l’américaine », au vu de l’épanouissement qu’il apporterait à leurs employés. Mais plus concrètement, qu’est-ce qui change réellement ?
Lorsque j’ai créé la société The Storm Events, après avoir repris la convention tattoo du même nom et créé de nouveaux événements, j’ai tenu à m’entourer de personnes, employées par celle-ci, ayant toutes les capacités pour m’épauler dans mon entreprise, mais aussi toute ma confiance. Avoir une équipe pour s’entourer un moment, rien de très compliqué là dedans me direz-vous… Quoi qu’il faut encore avoir les compétences pour savoir sélectionner la « bonne » équipe. Mais une fois la team établie, encore faut-il pouvoir suffisamment la motiver pour la garder, la voir se développer, grandir et évoluer. La clef de cette lutte constante ? L’épanouissement… Et cela se développe en plusieurs points :
Des heures de travail variables
Chez The Storm Events, les employés sont engagés pour contrat à durée déterminée, au régime de 40h/semaine (un temps plein classique au Luxembourg). Mais de façon plus effective, si les 40h /semaines sont payées pleinement, les heures restées se limitent à 38h/semaine. Pourquoi ? Parce que je pense que mon équipe travaille, s’investit et se sent concernée par sa « mission ». C’est pourquoi deux heures par semaines sont octroyées pour faire une activité autre que le travail : sport, shopping, repos… Combien d’entre nous travaillent toute la semaine, rentrent chez eux épuisés et ne prennent plus le temps d’aller faire du sport ? Avec ce type d’horaire, plus d’excuses ! De la même façon, fini de commencer à 9h pile pour terminer à 16h pile… Ce temps là est révolu. Au sein de notre équipe, une fois la période d’essai terminée, ce sont les employés eux-même qui décident quand ils commencent et quand ils finissent… Envie d’aller flâner en terrasse pendant deux heures et de partir plus tôt ? Pas de problème… Par contre, une règle s’impose : pas de retard de travail ! Si le travail est fait, libre à l’employé d’aller profiter de la vie. Dans le cas contraire, le point suivant peut s’avérer intéressant.
Le travail à domicile
Si un bureau est toujours utile, voire nécessaire, pour rassembler les membres d’une équipe autour des idées à developper et des concepts à mettre en place, travailler à domicile, quelques heures par semaine, peut s’avérer être une option très intéressante. Et puis pourquoi pas finalement… Une mère de famille qui doit absolument aller chercher son enfant à l’école se retrouve avec un dilemme lorsque l’inflexibilité est de mise. Par contre, avec cette solution, plus de stress, le tour est joué ! Bien entendu, cela nécessite de pouvoir faire confiance à son équipe, afin que les heures passées à « travailler » à la maison soient aussi productives que celles passées au bureau. Mais la confiance elle s’établit comment ?
Cohésion d’équipe
Avant, chez The Storm régnait l’ère du « diviser pour mieux régner ». Partir en vacances s’avérait alors aussi stressant que de ne pas partir en vacances, car une fois le dos tourné, tout le reste de l’équipe entendait les pires horreurs sur vous, invention de mensonges à la clé. Le but d l’opération ? A partir du moment où une équipe est divisée, qu’elle se déchire, elle ne songe pas à remettre sa tête en question ! Pourtant, si le principe est vieux comme le monde, il n’a pas pour but de voir ses éléments s’investir dans leur travail, puisque qui dit ambiance délétère dit obligatoirement mal-être. Fini donc de raconter la vie de son collègues aux autres membres de l’équipe… Chez The Storm Events, règne depuis un an une ambiance quasi parfaite… J’aurais personnellement eu difficile à le croire si on me l’avait dit il y a un an, mais très très rares ont été les prises de tête au sein de ma team, durant cette première année d’existence. L’esprit d’équipe étant la solution à tout problème… Un membre de l’équipe prend du retard dans son travail ? Le reste de la team l’aide à récupérer. Un problème s’annonce ? L’ensemble de la team réfléchit à trouver une solution.
Engagement, mise en valeur et inspiration
S’il y a bien une chose que je n’ai jamais trouvée intelligente, c’est le régime du commandement fondé sur la peur. Oui, tu as peur de ton patron, de ton supérieur et tu travailles comme à l’armée. Mais cela force-t-il le respect ? Absolument pas… Bien au contraire même. Au sein de ma carrière professionnelle, certains postes que j’ai occupés m’ont imposé d’appliquer ce genre de stratégie, puisque celle-ci étant celle de l’entreprise. Malheureusement, dans ce genre de pyramide, il y a toujours quelqu’un au dessus de vous pour jouer le rôle de méchant… Et lorsqu’une tête doit tomber, vos « subordonnés » attendront toujours avec beaucoup d’impatience que ce soit la vôtre. Par contre, dans une équipe où les idées sont pensées « en groupe », les idées soumises à l’aval de tout le monde, le respect s’impose de façon automatique. Il nous arrive souvent de ne pas être d’accord sur une idée, notamment au niveau du marketing (un de nos points forts). Chacun amène donc son avis, pose des arguments sur la table, entend les avis contraires… Inopinément, l’idée est travaillée et adoptée par l’ensemble du groupe. De la même façon, contrairement à d’autres, je ne m’octroie pas le résultat du travail ou des idées de mon équipe. Tout le monde sait qui dirige quel département…
Communication humaine
Si avant, les employés d’une entreprise se croisaient et ne se parlaient que face à la machine a café, c’était tout simplement parce que le mode de communication principal était l’e-mail. Le nouveau management d’entreprise favorise le dialogue et l’écoute de l’autre. Chacun peut apporter ses idées, chacun donne obligatoirement son avis. Le membre de l’équipe est donc ré-humanisé, il se sent donc concerné, il se sent impliqué et s’investit dans son travail.
Hiérarchie ou structure plate ?
Si je suis de ceux qui sont pour l’idée que toute équipe a besoin d’un leader, je ne suis pas plus motivé que cela à « jouer les chefs ». L’image du patron, cigare au bec, qui va jouer au golf pendant que ses employés rament pour faire rentrer l’argent et avancer l’entreprise, c’est ringard et irrespectueux ! Et ça ne fonctionne pas… On en connaît qui y ont perdu leurs ailes. Un leader, pas un « boss », un leader c’est la première personne qui s’implique et la dernière qui termine. Lorsqu’une équipe voit son leader travailler avec elle, elle se sent respectée, on lui montre l’exemple et l’image d’un chef d’entreprise qui sait de quoi il parle !!!
Tres honnêtement, lorsque je me suis retrouvé propulsé au rang de chef d’entreprise, il y a un an, je me suis beaucoup remis en question… J’avais déjà dirigé des équipes, je n’avais pas toujours été un bon « chef », tout simplement parce que je n’y étais pas prêt. Sur la même route, je n’avais pas envie de reproduire ce mode de management basé sur la terreur, dont je n’avais plus envie… Ce qui me poussait aussi à devenir mon propre patron. Je souhaitais mettre en place une structure humaine, où chacun trouverait sa place et permettrait à cette même structure d’avancer sereinement. Si on m’avait dit qu’un an plus tard je serais respecté à ce point pour mes décisions, que l’ambiance au sein de mon entreprise serait aussi légère, j’aurais foncé sans hésiter ! Alors bien entendu, il ne faut pas rêver… Les structures professionnelles idéales n’existent pas. Malgré le système mis en place, nous aurons toujours tous des taches à faire qui ne nous plaisent pas, même si la part de celles-ci reste minime. Mais je pars du principe que l’épanouissement reste la clef du succès !
Scylla Pierce
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Crédit photo : Rawpixel