L’instant X…
« Bloody lundi, mais qu’est-ce qui nous englue la planète et embrume ma comète… ». En ce 24 démembre d’une année on ne peut plus merdique, à l’heure où tout le monde tape de belles images, loin du chaos infernal que nous traversons, j’avais moi aussi envie de vous parler de la fin de l’année. Mais d’une façon un peu plus décalée et originale. Un peu comme Mylène Farmer l’a fait il y a quelques années avec son titre « L’instant X ».
L’instant X est le quatrième morceau de l’album Anamorphosée qui sortira en single en octobre 1995. Ce single aborde un sujet très tendance pour l’époque : celle de la fin du monde qu’on évoquerait pour la fin du XX siècle, l’inquiétude étant à présent quant à savoir ce qui nous attend pour le siècle suivant. Les unes de magazines dans le sillage de « Elle » sont régulièrement consacrées à ce thème et les articles se perdant en hypothèses et prédictions plus ou moins farfelues sont légion. Le début du texte de la chanson commence par « Bloody lundi » soit « lundi ensanglanté », le premier jour de la semaine qui commence mal, mais qui doit sans doute être un clin d’œil au tube de U2, “Sunday bloody Sunday“.
Et c’était bien là le but de l’artiste, parler de ce type de journée où tout va mal du début à la fin… Un peu à l’image de cette année que nous avons traversée finalement. Thématique relayée par Macrus Nispel, le réalisateur du clip “J‘avais lu un article qui disait que lorsqu’un incendie se déclare à l’intérieur d’un avion, il y a un système qui remplit complètement la carlingue de mousse en quelques secondes. Je trouvais l’idée amusante, pas trop compliquée à réaliser, et ça me rappelait les soirées-mousse à Ibiza. On en a parlé avec Mylène et nous avons décidé d’utiliser la mousse à grande échelle, une mousse qui avalerait la Terre, un peu comme dans le film Le Blob. » Et en effet, l’effet choisi est plutôt bien exploité : La mousse recouvre peu à peu New York et ses habitants, progressivement ensevelis. Une purification mettant fin à un ancien monde avant la découverte du nouveau.
Ce titre assez ancien finalement est un de mes préférés du répertoire de l’artiste et correspondant parfaitement bien à cette époque : difficile de trouver texte plus noir et en même temps cynique et ironique, avec ici ou là quelques pointes d’humour et de jolies tournures… Une année où tout n’aura été que chaos et déception. Nul besoin ici d’analyse dans le texte, le morceau parle de lui-même. Je vous laisse le découvrir en image…
Prenez soin de vous et de vos proches.
Scylla…
