Lonely…
Qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas, la vie place parfois sur notre route des choses qui, malgré tout, peuvent nous émouvoir, tant l’histoire qu’elles nous interprètent sur l’instant peut donner écho à ce que nous sommes. Et parfois, l’émoi se cache là où on ne risque pas de l’attendre un seul instant.
Lorsque j’ai besoin de me vider la tête, j’attrape les clefs de ma voiture et je roule… Ne cherchez pas où je vais dans ce cas, il m’arrive de ne pas le savoir moi-même. Et en ces temps sinistres, je roule plus que je ne le devrais. Dans ce cas de figure, je peux m’accrocher à un rien… Comme une mélodie par exemple ou l’écho que certains maux peuvent susciter en moi. C’est ce qui s’est passé cet après-midi, quand prêtant l’oreille aux mots d’une chanson, ma curiosité s’éveilla quant à l’artiste qui avait la lucidité de chanter ces si beaux maux. « Imagine si tu avais tout, mais personne à qui parler… Peut-être alors penserais-tu à moi, car tu sais j’ai tout, mais personne pour m’écouter car putain qu’est-ce que je me sens seul ».
L’idée de la solitude au milieu de la foule… Car oui, on peut tout avoir mais ne pas être heureux. Dans mon esprit, la voix dont émanait ces mots me disait quelque chose, sans savoir placer un nom ou un visage sur celle-ci… Pourtant la simplicité, la justesse et la profondeur de cette histoire me ramenait à moi, une part de moi peut-être, ou ce qui fut une part de moi, je ne sais pas… Et je voulais savoir. De la main droite, j’attrapai donc mon iPhone pour connecter Shazam et enfin découvrir qui était l’interprète qui donnait un si juste refrain à ce mal-être que je peux parfois connaître, du haut de ma toute petite âme paumée dans une vie trop grande. Et là, surprise…
« Mon passé n’est un secret pour personne… Ai-je toujours vécu dans une grande maison de verre ? »… Une fois l’instant de surprise passé, le battement des maux qui avaient titillé mes oreilles continuait de résonner en moi, sur fond de cette mélodie aussi si simple et si juste. Je pris donc quelque minutes pour me poser et chercher un clip, des images à déposer sur ces mots et sur l’histoire qu’ils me racontaient. Ce conte- là commence sur une grande loge vide, silencieuse, froide… Un petit garçon attend là, tranquille, posé, seul. La mélancolie est au rendez-vous… « La planète entière sait qui je suis, Cela me paraît parfois étrange, Comme se regarder dans le miroir, tentant de garder son équilibre ». Bien-sûr le petit garçon, son style vestimentaire, sa coupe de cheveux… tout semble rappeler parfaitement bien ce qu’était l’interprète de la chanson, il y a encore quelques années, à l’aube de son succès planétaire. Un homme apparaît et lui fait signe qu’il est l’heure… « Au fil du temps les choses s’arrangeront peut-être, mais pour l’instant elles me tuent… ». Les notes résonnent, belles, tristes, elles commencent à appeler l’émoi lorsqu’on la lie aux mots que l’on entend.
Je dois l’avouer… J’ai été profondément ému par ce clip, réalisé par Jake Schreier pour l’artiste Justin Bieber. Des chansons de cet artiste, évidement, comme pour tout le monde, vous en trouverez dans ma bibliothèque iTunes… Des titres qui nous ont fait bouger à l’image des « Friends », « What do you mean ? » ou encore « Sorry »… Et celui qui niera le fait qu’il a un jour bougé son cul sur ces chansons n’est sans doute qu’un triste idiot. Pourtant je ne suis pas fan de l’enfant star… Lorsque j’aime le travail d’un artiste, je me fiche bien finalement de connaître sa vie, ce qu’il bouffe ou comment il baise. Irais-je à un concert de Justin Bieber… Jamais ! Et pourtant, assis là sur ce canapé, je dois avouer que les larmes me sont montées aux yeux… Suis-je hyper-sensible ? Oui, sans doute… Un peu plus que d’habitude. Mais ces mots là, le sentiment qu’ils éveillent en moi, accompagné de cette sublime mélodie m’a donné envie de rester fidèle à ce que je suis, peu importe les qualificatifs ou les intentions qu’on pourra me prêter à la lecture de cet article et de son sujet.
Cette chanson… Ce qu’elle véhicule tant dans sa mélodie, dans ses mots, dans son histoire jusque dans son clip ont suscité une émotion parce qu’elle me touchent. Cette chanson pousse a réfléchir, à s’interroger sur soi, sur la société dans laquelle nous vivons et ce putain de jugement que nous plaçons partout, continuellement, sans jamais nous arrêter… Moi le premier ! Dans quelques minutes, j’aurai tourné la tête et je serai passé à tout autre chose. Mais à cet instant, j’ai eu envie de bousculer l’agenda de mes articles et de le partager avec vous.
Scylla…

LIENS :
LONELY
justin Bieber – Benny Blanco
Produced : Park Pictures
Executive Producer : Jackie Kelman Bisbee
Producer : Cody Ryder DP – Jason McCormick Steadicam – Dana Morris
Production Designer : Scott Falconer VFX – Chris Buongiorno Color Grading – Michael Rossiter @ The Mill