Il y a deux ans, nous annoncions le tout premier événement créé par The Storm Events : La Ladies Tattoo Convention… Un pari un peu fou, des vents contraires, l’idée de « bousculer les codes ». Deux ans plus tard, une troisième édition… Ultime, si j’ose dire, puisque la dernière d’une série de trois. Vous êtes nombreux à nous poser la question du « pourquoi cette ultime édition ? ». Il est donc temps d’y répondre.

Au départ, un simple constat… 30 à 35% d’artistes tatoueuses sur un salon comme l’International Tattoo Convention de mai au Luxexpo The Box. 30 à 35% seulement, c’est peu ! Et pourtant, ces dernières années ont été plutôt productives dans le monde du tatouage féminin. La femme s’est largement fait une place, défendant au passage non seulement sa place mais imposant aussi son style et ses couleurs. On n’a jamais vu autant de tatouages de Disney, de motifs floraux et de couleurs flamboyantes, loin des vieux codes poussiéreux d’antan. Malgré ce constat, la femme tatoueuse reste bien souvent dans l’ombre de son homologue. Alors, bien entendu, la démarche fut loin de faire l’unanimité… On se souvient encore des vieux scandales, parlant de « sexisme » (si si ILS ont osé), ou des gens parlant de tranchées creusées entre l’homme et la femme. Bref… La qualité d’événement a finalement eu pour effet de remettre les choses à leur place.

Quelle surprise donc pour certain et certaines, de voir la communication officielle de la troisième édition annoncer l’événement comme « ultime » représentation… Surprise accompagnée par tout un tas de questions, de protestations et de mécontentements. A la base, il faut savoir que la procédure chez The Storm Events veut qu’un événement existe au minimum par trois éditions. Une première est et reste une première… Avec toutes les incertitudes qu’on lui connaît. Une deuxième édition doit confirmer, là où la troisième édition apporte ses certitudes. Parallèlement à cela, il y a depuis la mise en place de la nouvelle équipe de The Storm Events, une ébullition quant à l’envie de créer… D’aller jouer sur de nouveaux territoires, des terres non-conquises sur le paysage luxembourgeois. D’où l’arrivée de Salon des douceurs, Love expo et autres événements dont nous parlerons bientôt pour 2020. The Storm Events s’est fait connaître par l’organisation d’événements « tattoo » : l’International Tattoo Convention, que nous avons repris en main à partir de sa septième édition, la Ladies Tattoo Convention et la Graphic Tattoo Convention que nous avons créées. Trois événements propres aux tatouages, avec des thématiques complètement distinctes, mais trois tout de même.

« Il faut pouvoir s’arrêter à temps, ne pas proposer l’édition de trop… »

Il y a quelques mois, alors même que nous étions en train de poser sur calendrier tous les thèmes que nous souhaitions aborder en 2020 et 2021, il fut donc temps de prendre des décisions et de choisir quoi faire… Ou que ne plus faire ! Entre trois événements abordant la thématique globale du tatouage, il fut donc l’heure de trancher pour pouvoir donner naissance à d’autres moments. Si l’International Tattoo Convention reste un incontournable, la Graphic Tattoo Convention, elle, a un réel besoin d’existence, mettant les artistes au style avant-gardiste en avant. Le choix fut donc placé…

Au delà de cela, j’ai quant à moi cette conviction profonde que le monde de l’événementiel est en train de changer, il évolue, il bouscule, y compris au Luxembourg, pays conservateur… Qualificatif dont les jeunes générations ne veulent plus, n’hésitant plus à le faire savoir. On voit donc des événements émerger du fantasme collectif dans le genre HEMP EXPO, mettant le CBD à l’honneur à Dudelange. On est finalement loin, aujourd’hui, des salons où papy se déplaçait avec bobonne et leur poussette pour se promener le dimanche après-midi. Le public événementiel de nos jours veut du mouvement, de l’interactif, il veut toucher, goûter, s’amuser !

Mais l’ultime s’annonce éclate totale… Puisque, quitte à faire la fête une dernière fois, autant y mettre les moyens ! Le choix du Casino 2000 dans un premier temps à pour effet de réduire la quantité d’artistes, pour n’en préserver que la crème de la crème. Un cadre plus intime, rempli de couleurs et de lumières, un spectacle réel que ce hall permet sans aucune pudeur. Puis l’idée du show sur scène, mais pas que… Puisque des ateliers seront prévus aussi hors de scène, dans les allées, chez les exposants ! Et puis, là encore une fois, histoire de bien terminer les choses, en beauté dira-t-on, la femme, plus présente que jamais, dans sa féminité, dans la beauté qu’elle sait sublimer, avec quelques belles surprises à le clef !

On se donne donc rendez-vous les 21 et 22 septembre prochain.

Scylla PIERCE