On pourrait presque s’y noyer… Une chorégraphie de corps en mouvements, des nuances étincelantes, une architecture nébuleuse qui transcende le temps et l’espace. L’œuvre d’Olivier Valsecchi met le corps à l’honneur, transfigurant ses lignes, ses courbes, ses mouvements afin de prêter au rendu final une âme presque divine. 

Né en 1979, à Paris, Olivier Valsecchi qui vit aujourd’hui à Toulouse, s’intéresse tout d’abord à la création musicale avant de s’orienter vers la photographie et l’autoportrait. Au cours de son parcours artistique, il prêtera de plus en plus d’attention au corps humain alliant la photographie à la statuaire. Ses images ? Des corps qu’il met en scène, leur prêtant dans l’exercice quelque chose de magique, d’irréel, comme le feraient les dieux s’ils devaient redessiner l’homme. Dans cette mise en scène, il raconte sa vision d’un monde, donne à chacun de ses modèles une espèce d’aura qui subjugue l’œil du spectateur et l’invite à s’y méprendre… A s’asseoir là et à observer, comme on observe les toiles des plus grands artistes de l’Histoire, chaque détail, chaque instant, chaque nuance nous susurrant à l’oreille les histoires de monde que nous ne connaissons pas, à l’image de DUST, clairement inspirée par la théorie du chaos, présente un clair obscur venu tout droit de la renaissance. Une série félicitée par le prestigieux Hasselblad Masters Awards.

Tantôt stoïques, tantôt en mouvement… Tantôt irréels, tantôt surréels, les modèles posant pour ses différentes séries dégagent une énergie presque hypnotique qui ne laissera personne  indifférent. Il déshabille les corps, posant sur ses nus un voile de mystère. Le spectacle est là, il joue pour nous la représentation d’un drame ou d’une comédie, donnant la vie ou la reprenant. Olivier Valsecchi ira lui-même jusqu’à se mettre en scène, en 2009, se racontant dans la lumière crue d’un clair-obscur. Il elle les corps à la poussière, défiant les limites du temps. Il se joue des formes, s’amuse à repenser l’extase des corps. Il défie les limites des lois de la nature, pour redessiner la structure et met à mal une nature qui n’a plus rien de morte. 

« J’aime quand une photo ne ressemble pas strictement à une photo, sort du réel, sort des codes » confiera-t-il… Car selon l’artiste, le corps est avant tout une matière à éclairer, mêlant le réalisme au surréalisme, afin de chercher l’émotion de l’image. Un artiste de très grand talent qui pourrait peut-être bientôt exposer au Grand-Duché du Luxembourg, on l’espère… J’ai, pour ma part, eu un réel coup de cœur pour son travail, coup de cœur que j’avais envie de partager avec vous ! Si vous désirez vous pencher un peu plus sur son travail, vous trouverez toutes les informations pour suivre Olivier Valsecchi, en bas de page de cet article.

Scylla…