Organic essence…
Si l’artiste est écorché de nature, nul doute sur le fait que la fibre de son œuvre, suinte d’émotions, telle une brûlure intransitive. Marius Cradle, artiste tatoueur, artiste peintre, artiste tout court… Jusqu’au plus profond de son âme, ne déroge pas à la règle. Son style surréaliste, il l’impose dans chacune des esquisses préparatoires de ses œuvres, transcendant la réalité. Retour sur l’histoire de l’artiste, un parcours atypique et libre d’expressions.
Si aujourd’hui Marius Cradle exerce son métier d’artiste tatoueur chez Adikt Ink Sout, à Soleuvre, depuis un an, c’est dans les quartiers de Roumanie qu’il grandit et découvre la vie brimée telle qu’on la connaît dans les pays de l’est… Enfance qu’il qualifie tout de même « heureuse », au beau milieu d’une famille de très pratiquants dans leur religion. Mode de vie très courante à l’époque. Pourtant, malgré un mode de vie qu’il décrit « plus simple et plus accessible » que dans nos pays, Marius s’ennuie sur les bancs d’école et très jeune, l’envie de s’exprimer s’installe de plus en plus et le dirige vers des études de type artistique… C’est là qu’il découvre l’art telle une perceptive qui changera sa vision du monde et des choses. Le temps passe, l’artiste évolue et sa soif d’apprendre grandit. Il ira jusqu’à entamer des études de théologie : étude des questions religieuses fondée sur les textes sacrés, les dogmes et la tradition. Non par foi ou un appel de Dieu, mais parce qu’à l’époque, ce type d’apprentissage se voit renforcé par l’étude de la restauration des édifices religieux, qui garanti un emploi stable et bien rémunéré en Roumanie. Études qu’il ne terminera pas, a cause du caractère trop strict du cadre qu’on lui impose.

Plus tard, il rencontrera l’amour, un chemin qui l’amènera à rejoindre sa bien-aimée en Europe et plus particulièrement au Grand-Duché de Luxembourg… La perspective d’un avenir assuré à ses yeux et pourtant la déception sera au rendez-vous au départ. Pensant que sa maîtrise de la langue anglaise suffira, il se rend vite compte que ce n’est pas le cas… Pire, il ne parle pas un mot de français : « J’ai travaillé dans un garage à Bascharage, au milieu de portugais. Je ne comprenais pas un mot à ce qu’ils disaient lorsqu’il parlaient entre eux, pensant qu’ils parlaient luxembourgeois, alors qu’ils parlaient portugais ».

De petits boulot en petits boulots alimentaires, il continue a perfectionner chez lui sa technique du tatouage. En fait, le tatouage il a commencé à l’apprendre très jeune, chez un pote en Roumanie… A l’ancienne : avec des cordes de guitare. « A l’époque, on n’avait aucune notion des règles d’hygiène et on a eu beaucoup de chance de ne rien choper… Mais c’est vraiment quelque chose que je déconseille fortement aux jeunes qui voudraient devenir de vrais tatoueurs. On n’était vraiment pas du tout conscient du risque ». Il y a six ans, il se met donc à la recherche d’un studio prêt à lui ouvrir ses portes… Et non sans difficulté, car à l’époque Marius a déjà un style très particulier. Style pour lequel le Luxembourg n’est absolument pas prêt. Il finir par faire un test dans le studio dans lequel je travaille… Qui débouche sur un engagement. Je me souviens d’un gars super positif, prêt à tout pour garder son job. Marius c’était le mec trop gentil, qui repasse derrière tous ses collègues, qui arrive toujours à l’heure et qui fait le ménage, alors qu’il n’est pas là pour. Il essaie d’imposer son style, mais le public est difficilement au rendez-vous. Du coup, il tatoue de l’alimentaire et tente de survivre. Inévitablement, comme chacun de nous à l’époque, il finit par être viré… ne « rentrant pas assez d’argent » (…) et est engagé dans un studio concurrent quelques semaines plus tard, où il fait un petit bout de chemin.
« Je crois que les gens qui me font confiance sont comme ces gens qui achètent la toile d’un peintre pour la mettre dans leur salon »
Marius, personnellement je ‘lai toujours vu comme un vrai artiste… Pas juste un tatoueur, avec tout le respect que j’ai pour les gens qui font ce métier. Il voit plus loin ! Marius, entre deux clients, c’est le genre de gars a sortir ses toiles, ses huiles et commencer a peindre, comme ça… En plein milieu du studio. Il dessine, cherche à se retrouver de temps en temps, dans un style surréaliste qui s’affine et évolue au fil des années. C’est un gars qui m’a toujours profondément touché et avec qui je suis toujours resté en contact… Il y a toujours eu un « lien », une fibre artistique entre nous. Un vrai artiste jusque dans l’âme, pour qui j’ai toujours eu beaucoup d’admiration, parce qu’il a toujours tenu bon et s’est battu pour imposer son style malgré la difficulté. On s’est d’ailleurs toujours dit qu’on retravaillerait ensemble… En rigolant, mais en gardant l’idée en tête tout de même. C’est pourquoi lorsque j’ai intégré le groupe Adikt Ink, j’ai directement parlé de lui à mes associés… Nous lui avons proposé de faire un test. Son style avait déjà bien évolué, lui constituant avec un peu de temps une clientèle qui le suit aujourd’hui. Voilà donc le « comment » il a intégré l’équipe de Adikt Ink South lors de sa création, en février 2019.

Ses influences ? Il va les puiser chez ses artistes surréalistes comme Giger, ceux qui laissent des petites pistes dans tout ce qu’ils créent, telle de petits symboles qui racontent une histoire… ces artistes qui ont aussi marqué l’histoire de leur griffe. Parce qu’à l’inverse de la tendance, Marius se voit comme un artiste, un vrai, à l’image d’un artiste peintre. Aujourd’hui les clients qui se font tatouer du « Marius Cradle » sont ces clients qui ont un coup de cœur pour son style et tout ce qu’il représente, ce qu’il exprime… Des cris de douleur, au désespoir, à la rage ou aux messages presque de propagande, revendicatifs, comme on les reconnaît aux artistes des pays de l’est. Un artiste à découvrir…


Marius sera présent lors de la Graphic Tattoo Convention de Mondorf-les-Bains les 29 février et 1er mars 2020. Et s’il n’a malheureusement plus de place dans son agenda lors de l’événement, vous pouvez tout de même le retrouver tous les jours chez Adikt Ink South, dont vous trouverez les informations en bas de page.
Scylla…


LIENS :
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195-197 rue de Differdange
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Les 02 & 03 mars 2019
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