Religion, ne serais-tu point qu’amour…
Il y a quelques jours, je me faisais une réflexion… Je me disais que la moitié des articles coup de gueule de ce blog semblaient se partager entre déboires des religions et déboires et ingérences de nos gouvernements. Bah vous savez quoi ? C’est reparti pour un tour… Les religions ont encore frappés ! Enfin, une pour une fois, pas celle de d’habitude… Notez, de toute façon, quand c’est pas l’une, c’est l’autre !
Parce que voilà… On aura beau nous la chanter dans pleins de couleurs et de langues différentes, le bourrage de crâne restera fidèle à lui même. Et comme le disent si bien les louanges qu’on nous chante le dimanche matin, la religion n’est qu’amour ! Tellement faite d’amour que lorsqu’une brebis semble s’égarer du chemin qu’il est plutôt de bon ton d’emprunter, au lieu de lui pardonner, on préférera l’égorger… Et tant pis pour cette connasse de brebis galeuse qui aura eu l’audace de déroger à la sainte-parole, délivrée par ces très vieux monsieurs qui aiment s’entourer d’enfants, eux par contre, pas très vieux !
Dernier délire en date ? Un twerk… Un simple twerk ! Où ? Dans une église… Ce haut lieu saint et sacré dans lequel on peut être très hypocrite (c’est même d’ailleurs là plutôt l’accoutumée) mais dans lequel on ne peut apparemment pas twerker ! L’histoire ? C’est celle de Benjamin, un jeune influenceur (et oui, encore ce fameux monde de l’influence…) qui, le mercredi 16 février, venait à déclencher de vives réactions sur les réseaux sociaux en postant une vidéo de lui dansant dans une église du Marais, à Paris, en crop-top, ce très court tee-shirt s’arrêtant au-dessus du nombril. La danse en question ? Un twerk, une danse lascive où l’on secoue hanches et fesses (avec l’air un peu con). On aurait pu lui en vouloir pour ce manque de goût, ou plûtot pour cette faute de goût que le crop-top… Mais non, il parait que l’acte de twerkage dans un lieux dis saint est « blasphématoire » !
Ainsi, après l’histoire de Mila, il y a quelques mois, harcelée pour avoir insulté l’ami Allah, c’est maintenant au tour de Benjamin que nous appellerons ici « Monsieur Crop-top » (espérons qu’il ne se revendique pas transgenre, sinon je devrai revoir tout l’orthographe de mon article) se subir les foudres non pas de la religion, mais de ses adeptes… « Cachez ce ventre que je ne saurai voir » ! Alors, on s’en doute hein… On ressort les dossiers du cyber-harcelement, en même temps, avait-on réellement eu le temps de les oublier ? Sauf qu’ici, les paroles ne semblent pas si « en l’air » que ça, puisque les parents de Benjamin, eux aussi se font harceler jusqu’à leur domicile et leur lieu de travail. Menaces de mort, insultes, demandes de justifications ou de pardon… Tout y passe, semblant ne laisser place à aucunes fautes sur son passage !

Et après ça, on viendra nous parler d’amour et de pardon… Alors, certes, le geste n’est sans doute pas très intelligent, voir pas du tout. Y a-t-il finalement beaucoup de choses intelligentes sur ce type de réseaux, aujourd’hui ? Quoi qu’il en soit, l’insulte est là… Et la justification de Benjamin, tentant de se débarrasser tant bien que mal d’un geste qu’il semble aujourd’hui regretter tant son contrôle lui aura échappé, lorsqu’il s’explique auprès d’un Cyril Hanouna, habitué du racolage de buzz nés sur les réseaux sociaux, ne convainc guère : « J’avais envie de faire un affront à toutes ces réflexions que j’avais par rapport à la religion ». Parce que oui, c’est cela aussi les réseaux sociaux tels que Tik Tok, sévissant sur les moins de 20 ans, ce jugement à l’emporte pièce, souvent ramené à l’histoire des religions et au coté aveugle qui définit si bien ces jeunes générations en manque total de repaires, qui suivent sans vraiment le comprendre une philosophie aussi vielle que la nuit des temps. C’est encore là tout le danger de la victoire idéologique des fanatiques religieux… On trouve, dans cette génération, une idéologie prônant le fait que la religion n’est pas une opinion philosophique, mais bien une part identitaire de nous même.
Au final, faut-il s’attendre à d’autres scandales du genre ? La réponse est malheureusement « oui ». De un parce que les jeunes générations ne semblent pas vraiment dotée de ce qu’on appelle le sens de l’analyse ou le sens critique. De deux, parce que comme par hasard, les gestes de légions à la Mila ou Benjamin en puissance sont souvent rapportés à leur identité LGBT. L’acte étant en réponse au discours homophobes véhiculés par certains dogmes. Cela couplé à l’ascendance toujours plus fort des réseaux sociaux sur les jeunes, peut laisser présager de nouvelles polémiques. Benjamin a-t-il bien fait de provoquer comme il l’a fait ? Oui, il en a le droit, même si cela ne semble pas se faire synonyme d’une grande intelligence, mais puisque les religions s’octroient le droit de juger et de fauter, celle-ci montre et accorde donc le droit de la faute, par extension !
Les religions ne sont rien d’autres que des mouvements philosophiques… Absolument RIEN de plus ! Lorsque les adeptes de ces religions auront compris que celles-ci ne se pratiquent uniquement qu’entre leurs quatre murs et dans leurs lieux de culte, déjà ont aura gagné la paix. Ensuite, lorsqu’il auront ensuite appris à laisser chacun faire ce qu’il veut de son putain cul, on aura limite gagné une guerre… A en voir les lumières qui grandissent dans nos chaumières, j’vous garanti pas que c’est demain la vielle qu’on risque d’avoir la paix ! Que vous ayez choisi d’idolâtrer un ami imaginaire c’est une chose… Que vous deviez, sans arrêt, nous rappeler ce que l’mai imaginaire en question a décréter alors qu’on en a absolument rien à branler, s’en est une autre !