Sandman ou l’avènement du wokisme…
Que fait-on lorsque les médias tentent de manipuler notre intellect, au dépend de toute esprit critique ou de la culture encrée dans notre histoire ? Depuis cet été, une nouvelle série répondant au nom de « Sandman » (L’homme des sables) provoque le débat… Mais pas pour son esthétisme ou le sujet qu’elle développe.
L’univers fantastique existe en littérature, au cinéma et se développe de plus en plus sur les écrans géants format salon de nos intérieurs, grâce aux plateformes telles que Netflix. C’est en tout cas celle qui a été choisie pour diffuser cette nouvelle série mettant en scène le marchand de sable de notre culture enfantine, celui-ci régnant sur le monde des rêves… Ainsi, Sandman, l’être cosmique qui contrôle les rêves, est capturé et retenu prisonnier. Pendant plus d’un siècle, il doit voyager à travers différents mondes et lignes temporelles pour réparer le chaos que son absence a causé.

Jusque là tout va bien, comme dirait l’autre… L’esthétisme de la série est fidèle à ce qu’on pouvait en attendre, un scénario intriguant, une histoire onirique bien que le trame reste assez mollassonne, avec un personnage principale manquant cruellement de charisme et de vivacité. Mais là n’est pas le plus dérangeant je dirai. Le diable, ici, se cache dans le détail. Celui qui pourrait passer pour insignifiant s’il n’était pas posé là de façon aussi grossière, voir irrévérencieuse. C’est lors dés les premiers épisodes que j’ai été interpellé par la chose… On nous noie ici, clairement, dans la culture du wokisme, ce terme anglo-américain woke (« éveillé ») désignant le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale. Sauf que depuis un moment, cette volonté d’absolument tout lisser, nous fait plonger dans le tout et le n’importe quoi.
La culture du wokisme, se voulant « porteuse de messages combattant les préjugés et les discriminations » remet aujourd’hui les fondement même de notre société jusqu’à en effacer totalement ses codes, à gros coups de culpabilité envers les gens qui n’ont finalement rien à se reprocher… Ou de différent ! En gros, c’est à elle qu’on doit une Petite sirène devenue noire de peau, la réécriture de titre de bouquins tels que « Les dix petits nègres » en « Ils étaient dix », ou encore l’enlèvement de nos décors urbains de statues qui ont toujours existé là où elles étaient posées. C’est lorsque le wokisme est poussé et devient récupération politique qu’il devient défaut majeur de la série. La bienpensance woke lgbt, qui désormais se trouve dans presque toutes les séries ou films de la plateforme, pousse à prêter à l’un des personnages de l’histoire une homosexualité qui n’apporte absolument rien à l’histoire… Et c’est bien là ce que je reproche à cette série, cette volonté d’absolument promouvoir, de façon sous-jacente l’ensemble de tous les genre, ce phénomène devenu si tendance depuis quelques mois. Et c’est ainsi que chacun des épisodes rempli les cases, gentiment, histoire des satisfaire tout le monde, mais sans aucun complexe et aucune discrétion. On aura droit ainsi à tous les clichés… Des minorités s’auto-qualifiant de « jugées et stéréotypées » qui se stéréotypent elles mêmes à travers des Identifications et un rangement d’individus dans des cases… Avec pour seul et unique ennemi commun : la grand méchant cisgenre hétérosexuel primitif !

L’invitation et la promesse qu’elle véhiculait était belle et sympa… Un joli emballage qui, en soi, ne renferme rien de bien intéressant, voir limite délétère au possible. On nous parle d’une série ayant l’envie d’avancer avec son temps, on constate une série qui impose de façon presque terroriste un seul et unique mode de pensée, celui qui accepte et donne du crédit à n’importe quel clown qui aurait envie de se rendre intéressant. Rien que pour cela, on a envie de décrocher bien avant le dernier épisode, l’ensemble de ceux-ci n’étant qu’une infamie, insulte à l’intellect du spectateur !