Coup d'œil

S’il était des mondes…

Il suffirait pourtant qu’un seul d’entre nous ose ouvrir les yeux… Il se lèverait ensuite, cliquerait du bout des doigts et emprunterait la porte offerte par le passeur. Dès lors, une multitude de possibilités s’offriraient à nous… Des mondes aux divinités géantes qui nous soumettraient à leur bienveillance, à la quiétude éternelle, en passant bien-entendu pour les plus aguerris à ceux où le danger se mêle dans la transfiguration psychique. Mais êtes-vous, vous aussi, prêts à vous perdre encore…

Lui s’est perdu… Encore et encore… Au beau milieu d’une forêt, il n’aura laissé que l’ombre de lui-même et une paire de baskets, son reflet dans une flaque d’eau pour seul témoin de son passage dans cet univers… Ou encore aura-t-il passé la tête par le biais d’un cadre, histoire de voir s’il les retrouverait ? Peut-être y tenait-il finalement ? Bien entendu, à travers la fenêtre, comme tout bon artiste, il aura choisi la parfaite harmonie de la ligne des couleurs. Celle-ci qui prête à nous perdre, histoire de contempler, d’imaginer, d’ouvrir notre esprit et de voyager. Et si cela avait été nous ? Lui, c’est Aurélien Fagioli… Un jeune artiste, étudiant en Master de maths, de 21 ans, résidant à Nancy, en France. Ne le dites pas, mais Aurélien a un don… C’est un passeur de monde. En un battement de cils, ou un claquement de doigts, il a la faculté de vous faire passer d’un univers à un autre.

Tout à commencé sur une planète lointaine qui en cachait une autre et finissait par s’éteindre sous nos yeux… Là aussi la guerre avait ravagé des peuples, ils ne savaient pas… Vous me direz, nous non plus ! Il a donc claqué des doigts et a posé le pied sur un monde où de l’explosion d’un volcan est né un homme. Le peuple n’y croyait plus et s’était réfugié dans une caverne pour y vivre. Un matin, l’homme arriva et sa silhouette apporta l’espoir. Malheureusement, les hommes ne sont-ils pas ce qu’ils sont… Des hommes, avant tout !? Aurélien débarqua donc sur une terre peuplée d’eau, où les anges n’étaient que des guerriers qui avaient décidé de se rebeller contre les dieux, ceux-ci ayant abusé de leurs pouvoirs. Allongé au sol, il bascula dans un monde qui pourrait ressembler au nôtre dans un avenir proche et fut donc emprunt d’une fronde nostalgique. Il contempla un trou noir, ainsi qu’une galaxie… On imagine aisément la fin de l’histoire ! De collisions en feux d’artifices, il prit ensuite le thé avec un laroquet, en pleine nuit, dans la noir case totale. Après tout, lorsqu’on voyage, qu’on pose le pied sur d’autres terres, d’autres mondes, d’autres dimensions, ne faut-il pas finalement savoir s’adapter à toutes les cultures ?Il se perdit à nouveau alors, ses baskets blanches aux pieds, reflet du cadre dans l’eau, à sa première création. Il en arriva presque à épouser cette silhouette divine qui règne sur un monde dont on ne sait s’il s’agit d’un paradis ou de l’un des enfers ? Mais sur son chemin, il trouva ou laissa, au choix, selon l’humeur, la sienne, la vôtre ou la mienne, tantôt un sentiment de paix profonde, tantôt la noirceur d’un chaos sans nom.Mais toujours l’harmonie, l’idée que tout tient la route, que tout est transfuge, que tout est crédible.

Je ne sais personnellement dans lequel de ces univers repose la vérité… Ou l’avenir. J’ai moi aussi passé beaucoup de temps à voyager dans ces univers qui n’appartiennent qu’à lui, dans leur beauté immaculée ou dans l’ombre d’un diamant. Je sais juste que j’ai très envie d’y retourner et d’en découvrir d’autres. Un jour peut-être trouverai-je la réponse, à défaut que de ne rencontrer que celui qui pourrait dans l’un de ces univers s’apparenter à un dieu. Mais je vous conseille d’aller vous aussi vous immerger dans cette esthétique… N’y a-t-il pas plus beau finalement qu’une fuite dans l’imaginaire ? Et si vous n’avez pas compris… Ouvrez simplement les yeux !

Scylla…

LIENS :

EPSILLION

Art by Aurélien Fagioli

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