Septième et dernier article pour cette semaine à thème consacrée à la ville de Mons… La ville où je suis né. Après vous avoir présenté des endroits, des idées, des personnes, des souvenirs, des découvertes, il est maintenant temps de vous présenter un produit… C’est qu’il est accroché à ses traditions, le montois !

Comment imaginer cette belle ville qu’est Mons, sans son folklore, ses ruelles, son ambiance et son Doudou, la fête annuelle où la ville retourne tout… Toute cette ébullition de fête qui bouillonne dans la ville pendant près d’une semaine a été concentrée dans une boisson, rappellent à chaque montois qui la déguste ses origines ainsi que les traditions ancrées dans son ADN. Cette boisson est un gin, pensé et conçu par trois amis d’enfance, trois enfants de la région, trois amoureux de leur ville et de son folklore. Autre point commun, leur amour pour les spiritueux… Derrière l’idée, une volonté de produire quelque chose de 100% montois, partant de la conception et allant jusqu’à l’étiquetage. Le goût du gin, lui, évocateur, ramènera à la tradition, celle des tartes dégustées le dimanche du Doudou.

Ce dimanche-là, les montois ne seraient pas les enfants de la ville s’ils ne venaient à perpétuer la tradition voulant que l’on mange une part de tarte aux “groseilles à maquereaux”. On retrouve cette groseille verte ou rouge (selon les variétés) sous plusieurs noms : « Croupoux », « croque poux », « gratte-poux » ou même « pétasse ». Ou du moins on retrouvait, puisque la groseille à maquereau (nommée ainsi car au Moyen-Âge, on l’utilisait fréquemment comme garniture de ce poisson) s’est raréfiée ces dernières années. Contrairement aux groseilles communes, petites, rouges et goûteuses, la Ribes uva-crispa ne pousse pas en grappes mais en fruit individuel légèrement plus gros avec une peau épaisse et duveteuse. Ainsi, les trois amis se sont fait une réflexion : «  Pour ceux qui ne sont pas très pâtisseries, pourquoi ne pas boire un petit Gin d’Mons ? ».

Ainsi, malgré le Covid et le chaos semé dans son sillage, une fois sorti du premier confinement, nos trois amis se sont  adonnés aux prises de rendez-vous, à l’élaboration de leur recette, aux recherches de partenariats, ainsi qu’à la revente du produit une fois terminé. Pour eux, l’idée de produire un gin à l’image de la ville de Mons ne se limitait pas à une belle étiquette, mais bien à l’idée de créer une histoire 100% montoise… Tout une organisation donc ! Ainsi, au bout de six mois de recherches, de composition et l’élaboration de leur recette, en collaboration avec distillerie de Biercée, leur gin est enfin sorti de production. Une recette 100% locale, donnant lieu au premier gin au goût de groseille. 

Le Doudou n’aura malheureusement pas lieu cette année, pour la deuxième fois… Mais il est certain que tout montois qui se respecte trouvera, ce week-end là, une solution, une alternative pour donner à son cœur un petit moment de lumeçon. Gin d’Mons est sans doute une de ces belles alternatives qu’on a envie d’applaudir. Une idée qui prouve que Mons est une ville qui vibre et qui continuera encore de vibrer pendant très longtemps !

Voilà qui met fin à cette première semaine à thème de l’année… Une semaine à thème où je vous aurai présenté ma ville d’origine à ma façon, loin de la façon très classique dont on la présente d’habitude. Cette belle ville est peuplée de très belles âmes, qui vibrent au rythme des idées qui les habitent. Bravo à toutes ces personnes donc et merci pour l’accueil qu’ils m’ont réservé dans le cadre de cette semaine.

Scylla…