Coup d'œil

Vestiaire & (gentils) garçons luxembourgeois…

L’histoire s’écrirait presque tel un conte de fée moderne, à la Walt Disney, avec des rois, des reines, des princes et des princesses, des châteaux forts où l’ont aurait construit un vestiaire repensé pour les garçons luxembourgeois…

Jacques Schneider est un homme parmi tant d’autres, habitant un petit pays dont le nom est « Grand-duché de Luxembourg ». Le personnage de ce conte est un artiste qui travaille depuis son atelier, situé au centre de la ville, dix à douze heures par jour. Un soir, Jacques qui avait pour habitude de ne pas s’encombrer de vêtements difficiles à porter, se rend compte qu’il n’avait plus de jogging, tant il avait peint. L’artiste avait l’habitude de ne porter que des joggings ou des smokings, selon les besoin de l’histoire, pour l’aisance que permettaient ces deux vêtements. Il se mis alors en quête de tout ce qui se faisait en la matière dans le royaume, mais aucune proposition ne vint le satisfaire. Il faut avouer que les exigences de l’artiste n’étaient pas des plus simples : le vêtement en plus d’être beau et de qualité, au prix abordable, devait être porteur de label, et composé de matières Bio. Il chercha, chercha encore et encore, mais rien n’y faisait, presque désespéré, il se rendit compte qu’il ne trouvait rien pour combler son besoin. Il décida donc d’envoyer une lettre à tous les confectionneurs de la région, leur imposant un cahier des charges reprennent toutes ses exigences. Très rapidement, quelques- uns d’entre eux répondirent à l’appel et proposèrent à Jacques des produits répondant aux qualités qu’il avait imposées. Quelques jours plus tard, l’artiste dessina une collection qu’il avait pensée pour lui, les commandes furent passées, mais le reste du peuple entendit parler de son idée. Les autres habitants de la ville, fils du pays se ruèrent alors sur les vêtements, transformant alors l’artiste en véritable prince de ce conte.

« Le smoking est aussi confortable que le jogging, puisque celui-ci est conçu pour pouvoir bien manger et profiter des moments de la vie ».

L’histoire est ici romancée, mais pas tant que cela… Puisque c’est bien pour ses besoins personnels et l’absence quasi totale de réponses, dans les collections des grandes marques, à ses besoins que Jacques se lança dans l’idée un peu folle de créer sa propre marque. Il faut dire que Jacques est un personnage atypique. Je l’ai rencontré dans son atelier et directement celui-ci sait mettre ses interlocuteurs à l’aise, il est souriant, agréable et dégage quelque chose d’extrêmement positif, presque passionné. Dans son atelier traînait ça et là du matériel, des oeuvres en attente d’accrochage et tout un tas d’autres choses, dont deux toiles, deux portraits du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse du pays. Passionné, Jacques l’est aussi de royauté, en tout cas celle de son pays et ça se sent directement quand il en parle. Sans doute est-ce là une piste à l’explication de l’existence de son t-shirt « Garçon Grand-Ducal », dont le succès à fait l’effet d’une petite bombe au Luxembourg. En l’espace de quelques jours, le pays complet découvrait ces garçons stylés, musclés et tatoués abordant un t-shirt simple aux slogans efficaces et interpellant à souhait. En bon artiste qui se respecte, l’idée est ambiguë… « A la base, le Garçon Grand-Ducal n’existait pas, il n’y avait que le Leiwe Boy… Le Lion en Luxembourgeois… On ne sait donc pas comment traduire ce mot Leiwe. Est-ce que c’est le gentil garçon, traduit de l’anglais ? Est-ce que c’est le garçon lion, traduit du Luxembourgeois ? Tout est possible et chacun y trouve l’interprétation qui lui plait ».

« Jacques Schneider a imaginé le vestiaire du gentil garçon Grand-Ducal ».

Lorsqu’il travaille, Jacques a pour habitude d’écrire des idées, des trailer sur un bout de papier. Alors qu’il travaillait sur la composition de sa ligne de vêtements, il écrivit « Jacques Schneider a imaginé le vestiaire du gentil garçon Grand-Ducal » et à la relecture de son Post-it la rencontre avec l’Idée (Avec un grand I) eut lieu. Il racheta alors des polices de caractères des bateaux du début du siècle, bouclant la boucle. Résultat un t-shirt de qualité, simple, efficace, classe qui peut être porté aujourd’hui avec un jogging pour un style plus décontracté, ou demain sous une veste donnant un coté plus élégant à la tenue. L’artiste explique avec simplicité que sa collection devait ressembler à sa façon de penser, y retrouver la marque de son pays, sans utiliser le nom « Luxembourg » à la consonance très « nationaliste », nom auquel il préfère le côté « Grand-Ducal » qui prête plus facilement au rêve et à l’imaginaire.

« C’était très intéressant de pouvoir imaginer le Garçon Grand-Ducal comme un garçon du vingt et unième siècle, ouvert sur le monde, qui n’a aucun a priori, qui n’a pas de nationalité puisqu’il est un grand mixte international, mais quelqu’un d’actif dans la vie ».

La suite ? Jacques la voit comme des collections « Capsules », qui se dessineront au fil du temps. Et puis c’était à prévoir, le succès flagrant de la collection homme a été applaudi et demandé à une adaptation pour femmes… Celle-ci a été livrée il y a quelques jours et à l’instar de son frère jumeau, dévalisée en quelques heures.

Scylla PIERCE

LIENS :

Kritzel Fabrik Jacques Schneider 3 Rue Origer Luxembourg (ville) info@3xvive.lu www.3xvive.lu Ouvert du lundi au samedi de 11h à 18h Page Instagram Page Facebook